L'origine du mème : Encore, ca fait beaucoup la non ?

En 2018, une campagne marketing va sortir du lot, non pas grâce à un star-system traditionnel, mais parce qu’elle parie sur le pouvoir de la communauté et des réseaux sociaux. Ce pari sera largement gagné : l’association entre l’humoriste Mister V et l’institution laitière française Les Produits Laitiers donnera naissance à un mème devenu référence. Voici comment cette collab improbable s’est construite, ce qu’elle a entraîné, et ce qu’on peut apprendre de son succès.

Le défi Twitter

Tout commence avec un tweet audacieux des Produits Laitiers. La promesse est simple : atteindre 100 000 retweets, et Mister V prêtera sa voix à leur prochaine publicité.Le public joue le jeu à fond, et le cap est franchi en seulement treize heures. Face à cet engouement, la marque contacte Mister V, qui accepte la collaboration.

La collaboration décalée

S’ensuit une série de spots publicitaires absurdes et drôles, parfaitement en phase avec l’humour de l’humoriste. L’objectif : moderniser l’image de la marque et séduire un public jeune avec un ton inattendu.

Mais un extrait, en particulier, va faire basculer la campagne dans la culture internet. Mister V, en train de couper du pain, perd d’abord un bras, puis l’autre, avant de lâcher une réplique devenue culte :« Encore ? Ça fait beaucoup là, non ? »

L’extrait qui devient un mème

Cet instant absurde est immédiatement repris et partagé par les internautes. La phrase devient un réflexe humoristique, utilisée pour réagir à toutes sortes de situations où “ça commence à faire beaucoup”.Découpée, remixée, parodiée, la scène échappe rapidement à la publicité d’origine pour devenir un élément à part entière de la culture mème.

Un succès reconnu

Le succès de cette campagne dépasse le simple cadre publicitaire. Elle sera même récompensée dans le milieu de la communication, preuve qu’une idée née d’un simple défi sur Twitter peut devenir un exemple de stratégie réussie.Forte de cet engouement, la collaboration se prolonge ensuite, avec de nouveaux formats et de nouveaux personnages, comme dans la mini-série “Les copains au lait”.

Impact culturel

Au-delà du buzz, cette campagne illustre parfaitement la mécanique d’un mème :

• une situation absurde et universelle,

• une phrase courte, facile à retenir,

• une mise en scène surprenante qui invite au détournement.

Elle montre aussi qu’une marque peut marquer durablement les esprits en s’appropriant les codes de l’humour internet, tout en laissant à la communauté la liberté de s’emparer du contenu.

Conclusion

L’histoire des Produits Laitiers x Mister V rappelle qu’il suffit parfois d’un simple défi et d’une bonne dose d’absurde pour transformer une campagne en phénomène culturel. Et plus de cinq ans après, la réplique de Mister V continue de circuler sur les réseaux, preuve que l’humour spontané et décalé reste l’une des armes les plus puissantes pour créer des références inoubliables.

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