L’origine et l’histoire du mème culte : « Kayakobeme »

Dans l’univers des mèmes, certains surgissent de nulle part pour devenir des phénomènes viraux, à la croisée de l’absurde, du provocateur et de l’iconique. C’est exactement le cas de « Kayakobeme », un mot inventé de toutes pièces, mais qui a su marquer TikTok et les réseaux à partir de septembre 2024. Retour sur l’origine de cette expression devenue culte.

Une interview banale… jusqu’au mot de trop

Tout commence dans une vidéo publiée par @TomSurYoutube, connu pour ses interviews à mi-chemin entre humour et confession. En face de lui, Anthony Sirius, un influenceur controversé, habitué des vidéos borderline et des punchlines provocatrices.

L’échange semble classique, jusqu’au moment où Tom évoque l’ex-petite amie d’Anthony, une ancienne modèle OnlyFans que « tout le monde peut voir sur Internet ».

Et là, Anthony réagit avec une répartie totalement improvisée :

« Ya que moi qu'il l'a... kayakobémé ! »

Que veut dire “Kayakobeme” ?

La réponse est simple : rien… et tout à la fois.Kayakobeme est un mot totalement inventé, sans traduction, sans origine connue, sans ancrage linguistique. Pourtant, dans le contexte, son sous-entendu sexuel est limpide. Il ne s’agit pas de poésie, mais d’un néologisme volontairement obscur qui laisse peu de place au doute.

C’est justement cette construction absurde, mêlée à un ton confiant et à une gestuelle suggestive, qui va séduire les internautes.

Un buzz né de l’absurde

Très rapidement, l’extrait circule sur TikTok, Snapchat, X (ex-Twitter) et Instagram Reels. Le mot devient un code, une private joke partagée entre ceux qui « ont la ref ».

Il est utilisé pour :

• Lancer des punchlines absurdes

• Évoquer une relation avec humour sans être explicite

• Réagir à des contenus suggestifs ou gênants

Kayakobeme s’impose comme un mème à double lecture : incompréhensible pour les non-initiés, hilarant pour les autres.

Le style Anthony Sirius

Derrière ce buzz se cache un profil bien particulier : Anthony Sirius, créateur clivant, souvent à la limite de la provocation. Il est connu pour ses contenus tranchants, ses sorties polémiques, et sa capacité à jouer sur l’ambiguïté.

L’improvisation de « Kayakobémé » reflète parfaitement ce style : à la fois absurde, frontal et viral. Et même s’il n’a jamais expliqué officiellement le mot, son usage et sa tournure laissent peu de place au hasard.

Pourquoi ce mème fonctionne aussi bien ?

Voici les clés de son succès :

• 💥 Un mot inventé : il sort de l’imaginaire pur, ce qui le rend unique et réutilisable à volonté

• 😏 Un sous-entendu clair : il joue sur la suggestion sexuelle sans être explicite

• 🎭 Une punchline visuelle : le ton, le regard, la pause, tout dans la scène renforce son impact

• 🔄 Facile à détourner : le mot peut s’insérer dans n’importe quelle phrase pour ajouter une couche d’absurde ou de second degré

• 🧠 Un effet de communauté : seuls ceux qui "ont la ref" comprennent, ce qui en fait un marqueur d’appartenance

Une nouvelle référence de l’Internet francophone

Comme souvent avec les mèmes les plus marquants, Kayakobeme repose sur l’improvisation, l’absurde, et une touche d’irrévérence. Il ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais frappe juste auprès de ceux qui aiment le second degré un peu sale mais bien envoyé.

Et même sans être repris par son auteur dans une stratégie de branding, le mot continue à vivre sa propre vie, repris en audio, en sous-titres, en stickers, en blagues privées.

T'avais la ref ?

• Oui
• Je connais la vidéo mais j'avais pas le contexte
• Non

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